- coudrier
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• 1555; couldrier 1503; lat. pop. °colurus♦ Noisetier. La baguette de coudrier du sourcier. Plantation de coudriers. ⇒ coudraie.⇒COUDRIER, COUDRE2, subst. masc.A.— Noisetier. Bois de coudriers; plan, rameau, rejet de coudrier. Coudre franc; bois de coudre (Ac. 1878). Des pousses de coudrier l'étayaient, qui se couvraient en cette saison de chatons jaunâtres (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 79) :• Il m'accompagnait dans les bois, mais sans cacher qu'il ne goûtait pas la campagne. J'étais ravi quand une branche de coudre, au passage, faisait sauter son pince-nez.GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, p. 417.B.— P. méton. Bois de cet arbre. Cerceaux de coudre (Ac. 1878). Ses sabots de coudrier [de Spiagudry] avaient fait place aux bottes fortes d'un postillon (HUGO, Han d'Isl., 1823, p. 145). Quant à Quirin, une baguette de coudrier dans les mains, il cherchait une source (BARRÈS, Colline insp., 1913, p. 166).Rem. Le subst. coudre est attesté comme ,,vx`` par DG, ROB., Lar. Lang. fr.Prononc. et Orth. :[
]; [
]. Ds Ac. depuis 1762 et de 1762 à 1878 respectivement. Étymol. et Hist. A. XIe s. judéo-fr. coldre (Glose de Raschi, éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, n° 227); 1160-70 codre (M. DE FRANCE, Lais, éd. J. Rychner, Chevrefoil, 51); ca 1179 noiz de coudre (Renart, éd. M. Roques, branche I, 119); qualifié de ,,v. lang.`` par Ac. Compl. 1842. B. 1503 couldrier (J. LE MAIRE, Illustr. [éd. 1512], I, 215, Stecher ds R. Hist. litt. Fr., t. 8, p. 497); 1555 coudrier (RONSARD, Les Meslanges, Le Houx, éd. P. Laumonier, t. VI, p. 138). A empr. au lat. pop.
, réfection du lat. corylus (graphie hellenisante pour corulus, le mot étant considéré comme empr. au gr., v. TLL s.v.) sous l'infl. du celt. collo < coslo (v. DOTTIN, p. 248), cf. le dér. colurnus « de coudrier ». B. dér. de A, suff. -ier. Fréq. abs. littér. Coudrier : 67. Coudre2 : 3.
DÉR. Coudraie, coudrette, subst. fém. Lieu planté de coudriers. Il prenait l'air sous sa coudrette (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 189). Les 2 mots sont attestés ds Ac. 1798-1932. Rem. La docum. atteste aussi, dans le même sens, le subst. fém. coudrière. La petite Solange (...) les suivit [les bessons] à petits pas jusque dans la coudrière (SAND, Pte Fad., 1849, p. 40). — []; [
]. Aucune transcr. de coudrière. — 1res attest. a) 1186 coldraie anthroponyme (Cart. dunense, Mabille, p. 185 ds GDF. Compl.); mil. XIIIe s. [ms.] « buisson de coudriers » (ds BARTSCH Chrestomathie, 64a 18); b) XIIIe s. coudrete « (petit) coudrier, buisson, ensemble de coudriers » (J. Moniot de Paris ds Romans et Pastourelles, éd. K. Bartsch, III, 45, 12). Du rad. de coudre2; a) suff. -aie; b) suff. -ette. — Fréq. abs. littér. Coudrette : 4.
BBG. — MONNOT (R.). Le Noisetier. Vie Lang. 1963, p. 444.coudrier [kudʀije] n. m.ÉTYM. 1555; couldrier, 1503; du lat. pop. colurus.❖♦ Régional.1 Noisetier. || La baguette de coudrier du sourcier. || Plantation de coudriers. ⇒ Coudraie. || Bois de coudriers.➪ tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.2 Bois de cet arbre. || Des sabots de coudrier.
Encyclopédie Universelle. 2012.